9. Spé. HGGSP : logique d'écriture (Intro, Axes, Jalons, Objet de travail conclusif)
Un nouvel enseignement pluridisciplinaire et des objectifs propres
→ Le programme d’HGGSP s’appuie sur celui du tronc commun ; il ne s’agit pas de le compléter, mais d’introduire progressivement les problématiques et les réflexions du Supérieur.
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Quelques principes de l’HGGSP :
Quelques extraits des textes pour mieux définir l’HGGSP :
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Définir l'HGGSP par les textes (extraits B.O.) |
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Histoire |
Géographie |
Science politique |
Géopolitique |
Spécificité disciplinaire |
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Démarche |
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Apports à l’enseignement |
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Attendus du Supérieur et capacités et méthodes au lycée
Une traduction dans les programmes
Chaque année, l’enseignement porte sur des thèmes choisis de manière à permettre aux élèves :
- d’appréhender une question essentielle du monde actuel ;
- de prendre du recul pour étudier un même objet dans différents contextes et selon des approches variées ;
- d’approfondir les analyses ;
- de développer leur travail personnel en s’engageant dans des projets ;
- d’affirmer et de conforter le choix de leur poursuite d’études.
Chaque thème vise un triple objectif, comme en témoigne sa structure. Il s’agit :
- d’abord de dégager les enjeux du thème par l’observation critique d’une situation actuelle ;
- ensuite d’étudier le thème selon deux axes qui en précisent l’approche puis l’élargissent, dans le temps et dans l’espace, dans sa spécificité politique et dans ses dimensions géopolitiques ; ces deux axes font l’objet d’une problématisation au carrefour des champs disciplinaires ;
- enfin d’appliquer, sur un objet de travail conclusif portant sur une situation ou sur une aire géographique contemporaine, les connaissances et les méthodes acquises antérieurement.
L'organisation d'un thème d'HGGSP
Pas nécessairement le même temps de traitement pour chacun des éléments du thème.
- Seuls les Axes et les Objets de travail conclusif feront l'objet d'un sujet d'évaluation en fin de première pour ceux qui abandonneront la spécialité et qui composeront lors d'une épreuve d'E3C ;
- L'évaluation écrite Terminale portera uniquement sur le programme de terminale ;
- Pour en garder la cohérence, UN THÈME NE PEUT PAS ÊTRE FRACTIONNÉ SUR L'ANNÉE, mais doit faire l'objet d'une mise en oeuvre continue (pas de partage d'un thème entre HG et SES par exemple...) ;
- Pour se ménager un temps de mise en oeuvre plus étalé, UN THÈME PEUT ÊTRE FILÉ SUR L'ANNÉE, permettant de proposer des démarches de projet aux élèves, des recherches documentaires approfondies, etc.
L'introduction
Certainement le moment le plus important dans la mise en oeuvre du thème.
- Faire comprendre en introduction pourquoi ce thème a du sens (+ mobilisation connaissances)
- Susciter l'envie, la curiosité, l'appétence, dès l'introduction en raccrochant l'enjeu du thème aux enjeux du monde d'aujourd'hui ;
- L'introdution doit faire émerger les représentations sur le sujet, comme elle doit permettre de réactiver les prérequis.
- C'est un temps privilégié pour la parole des élèves, les échanges et pour s'emparer de l'actualité ;
- Bien mettre en place les enjeux du thème par un regard critique : poser/se poser des questions, émettre des hypothèses, raisonner, critiquer ;
- Ne pas hésiter à consacrer jusqu'à 4 heures pour une introduction.
Qu'est-ce qu'un jalon ?
Le jalon est un exemple qui, problématisé, permet d'incarner l'axe ou des dimensions de l’axe auquel il appartient.
- Les jalons sont des points d'étude obligatoires, mais il ne s'agit pas de les traiter pour eux-mêmes (ex : l'affaire Dreyfus n'est pas à traiter pour elle-même mais pour ce qu'elle nous dit de la relation entre information et opinion - il s'agit de "l'affaire Dreyfus et la presse").
- Les Jalons sont donc à bien articuler à l’axe, à aborder et à travailler par les élèves.
- Les Jalons sont tous à traiter, ce sont des parties du programme, des points qui doivent être vus tout en ayant une grande liberté de traitement.
Objet de travail conclusif
C'est un temps pour remobiliser les connaissances dans un objet d’étude :
- Il ne doit pas se transformer en un temps où les élèves découvrent ou reçoivent une grande quantité de connaissances nouvelles, mais un temps où ils remobilisent ce qui a été vu avec l'étude des axes et où l'on met en perspective une réponse à la problématique du thème.
Distinguer enseignement de tronc commun HG et spécialité HGGSP
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Prendre en compte les acquis des enseignements de tronc commun • Du point de vue des contenus, des articulations sont à penser entre tronc commun et HGGSP • Pour aborder des notions et des contenus : par exemple, s’appuyer sur le traitement du thème 1 de première en histoire (la Révolution française) pour aborder le thème sur la démocratie…et celui sur les relations entre États et religions • Pour mettre en œuvre des démarches du point de vue des capacités et méthodes.
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UN EXEMPLE DE COMPARAISON
Quelques remarques sur la démocratie
● Démocratie : c'est un point nodal du programme d'HGGSP, même si les thèmes sont indépendants les uns des autres. Ex: le Thème 1 mais aussi le Thème 4 (autour de la notion de démocratie d’opinion) et le Thème 5 (peut-il y avoir démocratie sans séparation ou en tout cas acceptation de la pluralité des croyances ?) ;
● Importance considérable de la Révolution française : à la fois dans l’expression de la pensée démocratique libérale (B. Constant et A. Tocqueville) et dans le débat entre démocratie directe et démocratie représentative (cf. art 6 de la DDHC qui ne choisit pas ; cf. la fluctuation des notions de citoyen et de peuple). Nécessité d’une réactivation.
● Importance de la révolution américaine et de la constitution de 1786 pour penser la démocratie représentative.
● L’Union européenne : comment mettre en oeuvre des pratiques démocratiques à un niveau supranational (alors que, jusqu’à l’UE, démocratie = cadre national) ?
La géopolitique
Brève présentation de la géopolitique dans le cadre de l’enseignement de spécialité : histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques.
Définition
Le préambule des programmes de la spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques précise que cet enseignement développe « une approche pluridisciplinaire qui, pour analyser et élucider la complexité du monde, mobilise plusieurs points de vue, des concepts et des méthodes variés. »
Le préambule définit ainsi la géopolitique : « la géopolitique envisage les rivalités et les enjeux de pouvoir entre des territoires considérés dans leur profondeur historique, ainsi que les représentations qui les accompagnent. »
Il semble donc intéressant, à partir de cette définition, de proposer un petit éclairage susceptible de présenter la géopolitique et ce d’autant plus que le B.O. indique qu’il convient, en quatre ou cinq heures, de procéder à une introduction des disciplines de la spécialité enseignée à partir des indications suivantes :
- L’histoire : la trace ; l’archive ; le témoignage ; le récit.
- La géographie : espace et territoire ; analyse multiscalaire ; représentation cartographique.
- La science politique : qu’est-ce que le politique ?
- La géopolitique : enjeux de pouvoir, coopérations et rivalités sur et entre les territoires ; poids de l’histoire.
Trois définitions complémentaires :
- La géopolitique est l’étude des rapports entre espace et politique. Plus précisément, elle désigne tout ce qui concerne les rivalités de pouvoirs ou d’influence sur des territoires (espaces appropriés) et sur les populations qui y vivent, qu’il s’agisse de rivalités entre les pouvoirs politiques de toutes sortes (et pas seulement entre les Etats et les nations), mais aussi entre les Etats et des mouvements politiques ou des groupes armés plus ou moins clandestins, toutes ces rivalités ayant pour objectif le contrôle, la conquête ou la défense de territoires de grande ou de petite taille.
- Olivier Zajec propose la définition suivante : « La géopolitique (…) s’insère méthodologiquement entre la description des acteurs et la modélisation (prudente) de leurs stratégies. Compte tenu de la géographie, de l’histoire, de l’ethnologie, de l’économie, elle met en équation les facteurs permettant de décrypter les enjeux de pouvoir sur les territoires. Géo-historique dans ses fondements, elle est politique dans ses fins et repose sur des outils d’analyse propres. Mais elle sollicite en permanence les autres savoirs et correspond donc, en sa multidisciplinarité même, à une méthode d’approche plutôt qu’à une science.»1
- Le monde diplomatique donne cette définition : science des rapports entre la géographie, les États et les relations internationales.
https://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/geopolitique
Brève histoire de la géopolitique
1. Alford Mackinderet le Heartland.
L’anglais Alford Mackinder (1861-1947) est souvent considéré comme le fondateur de la géopolitique moderne, bien qu’avant lui d’autres, comme Clausewitz, aient déjà eu de telles préoccupations. On pourrait aussi évoquer Montesquieu et la théorie des climats (sans remonter à Jean Bodin, voire Aristote…). Elisée Reclus (1830-1905) a un eu une influence essentielle. En effet, ce géographe, anarchiste, membre de la Commune de Paris, auteur d’une Géographie universelle et d’un ouvrage magistral, L’Homme et la Terre, est souvent considéré comme un précurseur de la géographie sociale, de la géopolitique, de la géohistoire et de l’écologie.
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« La Géographie n'est autre chose que l'Histoire dans l'Espace, de même que l'Histoire est la Géographie dans le Temps. » Elisée RECLUS, L’Homme et la Terre, 6 tomes, Paris, Librairie Universelle, 1905-1908 On peut aussi évoquer le géographe allemand Friedrich Ratzel, auteur de Politische Geographie (1897). Il élabore, notamment concernant l’espace, certains concepts géographiques dont les géopoliticiens s’inspirent. Il a par exemple comparé l’Etat à un organisme vivant devant obtenir un espace vital et étant en concurrence avec les autres. Il a d’ailleurs intitulé l’un de ses ouvrages Lebensraum (son influence ultérieure sur les nazis a été forte...). Quant au mot « Geopolitik », si le terme apparaît pour la première fois chez Gottfried Wilhelm Leibniz dans un manuscrit inédit de 1679, il est vraiment propagé par le juriste Suédois Rudolf Kjellen (1864-1922), qui a poursuivi et développé la réflexion de Ratzel sur les Etats en tant qu’organismes. Ce terme s’est rapidement diffusé dans le monde universitaire germanique puis vers les autres chercheurs, dont les francophones. Jacques Ancel a ainsi publié un ouvrage intitulé « Géopolitique » en 1936. |
Mais c’est vraiment Mackinder qui est un des premiers à considérer le monde comme une totalité avec la théorie du Heartland :
Source : Gérard CHALIAND et Jean-Pierre RAGEAU, Atlas stratégique, Géopolitique des rapports de forces dans le monde, Fayard, 1983, 224 p.
Selon Mackinder les divers océans forment un tout, l’océan mondial. Les terres émergées se divisent en trois ensembles : l’île mondiale (Europe, Asie et Afrique réunies) et les deux îles périphériques : l’Amérique et l’Australie. Le cœur de l’île mondiale, le Heartland (le « cœur du monde »), correspond au Nord et au centre de l’Eurasie. Il est entouré par plusieurs cercles concentriques ou anneaux. Un croissant intérieur hostile (montagnes d’Asie et Sibérie) protègent le Heartland. Des croissants maritimes sont plus ou moins éloignés.
Cette vision, exprimée en 1904, fut complétée en 1943 par le concept de puissance maritime, concept créé par Mackinder en grande partie pour rendre compte de la puissance américaine.
Source : Gérard CHALIAND et Jean-Pierre RAGEAU, Atlas stratégique, Géopolitique des rapports de forces dans le monde, Fayard, 1983, 224 p.
2. Nicholas Spykman et l’importance de l’anneau maritime (Rimland).
L’Américain Nicholas Spykman (1893-1943) a complété la vision de Mackinder. En effet, il affirme que le contrôle des mers est fondamental : le croissant ou anneau maritime nommé « Rimland » par Spykman peut efficacement s’opposer au Heartland, puissance continentale. Ces théories connurent un immense succès : le Heartland décrit dès 1904 correspondait à la future URSS et les puissances maritimes s’allièrent aux Etats-Unis dans le contexte de la guerre froide. L’Alliance Atlantique n’était-elle pas une union des croissants maritimes pour contrôler l’océan mondial et tenter de contrer la puissance terrestre soviétique ?
Source : Gérard CHALIAND et Jean-Pierre RAGEAU, Atlas stratégique, Géopolitique des rapports de forces dans le monde, Fayard, 1983, 224 p.
NB : dans sa biographie récente de Spykman, Olivier Zajec revient cependant en détail sur un auteur dont l’œuvre a été simplifiée, pour ne pas dire caricaturée, tant en Europe qu’aux États-Unis2.
3. Après être entré en disgrâce du fait de son instrumentalisation par les nazis, l'emploi du terme géopolitique a été progressivement réhabilité, tout particulièrement à travers les travaux d'Yves Lacoste.
Yves Lacoste publie en 1976 un ouvrage qui fait date : La Géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre. La revue Hérodote, lancée également en 1976, a beaucoup fait pour la diffusion de la géopolitique auprès des milieux universitaires et du grand public. En 1989, Yves Lacoste fonde le centre de recherche et d’analyse de géopolitique qui est devenu l'Institut français de géopolitique sous la direction de Béatrice Giblin.
4. Focale : la géopolitique vue en 1983.
Voici ci-dessous une carte de 1983 intitulée : « esquisse géopolitique du monde d’aujourd’hui. » Elle se trouve dans l’ouvrage de Gérard CHALIAND et Jean-Pierre RAGEAU, Atlas stratégique, Géopolitique des rapports de forces dans le monde, Fayard, 1983, 224 p.
Ce planisphère publié en 1983 montre la planète à l’époque de la guerre froide. On voit combien cette bipolarisation du monde correspondait alors au modèle théorique d’un Heartland opposé à une puissance maritime, le reste de la planète étant caractérisé par deux anneaux, l’un développé (anneau austral) et l’autre en sous-développement…
Cette carte est d’autant plus intéressante qu’elle permet de mettre en perspective l’apparition et l’intérêt de l’enseignement de spécialité histoire, géographie, géopolitiques, sciences politiques (HGGSP) dans les nouveaux programmes de lycée. On voit là toute l’importance de présenter rapidement l’histoire de la géopolitique pour mieux appréhender ses apports et montrer en quoi elle contribue, dans le cadre de l’HGGSP, à « acquérir des clefs de compréhension du monde contemporain ». En effet, à chaque époque sa géopolitique… notamment dans le monde actuel qui s’avère toujours plus complexe, surtout depuis la fin de l’URSS…
La géopolitique est donc essentielle pour comprendre le monde multipolaire d’aujourd’hui, caractérisé entre autres par l’affirmation de puissances « émergées » comme la Chine, par le poids des villes-régions mondiales2 ou encore par la fin du « siècle américain » 4.
Le monde évolue effectivement rapidement et les anciennes grilles de lecture deviennent très vite obsolètes. Ainsi, Fareed Zakaria publia en 2011 un essai percutant préfacé par Hubert Védrine, et justement intitulé « le monde post-américain »5. L’auteur constatait que les États-Unis restaient l’Etat le plus puissant même si son pouvoir relatif diminuait notamment face à la montée des pays émergents. Il affirmait que les Etats-Unis parviendraient à conserver leur leadership à condition de préférer le multilatéralisme à la politique du « coup de menton ». Ils devaient selon lui se concevoir comme pivot d’un nouveau système international en consultant les autres pays et en formant des coalitions. Mais nous ne sommes plus en 2011, et ce souhait de Fareed Zakaria apparaît aujourd’hui comme un vœu pieux au regard de la politique de l’actuel président étatsunien…
En guise de conclusion
Et aujourd’hui ? Une grille de lecture possible parmi d’autres : géopolitique de l’Internet : quelle hiérarchie des puissances ?
La carte ci-dessous (carte en grand format ici : https://www.diploweb.com/Carte-de-l-Internet-quelle.html) peut par exemple être étudiée dans le cadre des thèmes suivants du programme de première de l’enseignement de spécialité :
- Thème 2. Analyser les dynamiques des puissances internationales.
- Thème 4. S’informer : un regard critique sur les sources et modes de communication.
Petite bibliographie et sitographie
(bien entendue très limitée au regard du nombre de ressources)
Pour une première approche du terme géopolitique, on invite à lire les articles suivants :
- John AGNEW, article « Géopolitique » dans l’ouvrage de Michel LUSSAULT et Jacques LEVY (dir.), Dictionnaire de géographie et de l’espace des sociétés, Belin, p. 446-448.
- article « géopolitique » sur le site de Géoconfluences : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/geopolitique
- ’Atlas du monde de demain, Le Monde-La Vie, 2013, 186 p.
- Pascal BONIFACE, La géopolitique, Éditions Eyrolles, 2011
- Gérard CHALIAND, Jean-Pierre RAGEAU, Géopolitique des rapports de forces dans le monde, Fayard, 1983
- Patrice GOURDIN, Géopolitiques, manuel pratique, préface d’Yves Lacoste, Paris, Choiseul, 2010, 736 p.
- Yves LACOSTE, Géopolitique. La longue histoire d'aujourd'hui, Larousse, 2006, 337 p.
- Frédéric LASSERRE, Emmanuel GONON, Eric MOTTET, Manuel de géopolitique. Enjeux de pouvoir sur des territoires. Paris, 2016, Armand Colin, 368 p.
- Olivier ZAJEC, Introduction à l’analyse géopolitique. Histoire, outils, méthodes. 4e édition augmentée et mise à jour, éditions du Rocher, 2018, 252 p.
Quelques sites :
- Hypergéo : http://www.hypergeo.eu/spip.php?article402
- IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) : http://www.iris-france.org/
- La revue Hérodote : https://www.herodote.org/
- Le monde diplomatique : https://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/geopolitique
- La revue géopolitique : https://www.diploweb.com/
- Sciences po : http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/catalogue/?category_id=246
Quelques revues :
- Conflits
- La Documentation photographique
- Diplomatie
- Le Monde diplomatique
- Questions internationales
NB : Le site « diploweb-la revue géopolitique » recense en lien avec l’actualité récente les principales revues de géopolitique.
Notes :
- Définition proposée dans : Olivier ZAJEC, Introduction à l’analyse géopolitique, 3e édition, 2016, p. 24-25.
- Olivier ZAJEC, Nicholas John Spykman, l’invention de la géopolitique américaine, Presses Universitaires de Paris-Sorbonne (PUPS), 2016, 603 p.
- Wellington WEBB (ancien maire de Denver, Colorado) : « le XIXe siècle a été le siècle des empires, le XXe celui des Etats-nations. Le XXIe siècle sera celui des villes ». John AGNEW, dans son article du dictionnaire de Jacques Lévy et Michel Lussault emploie le terme de « villes-régions mondiales ».
- En effet, le XXe siècle fut bien le « siècle américain ». On attribue l’origine de cette expression à un journaliste américain, Henri Luce. Pour inciter les Américains, et en premier lieu Franklin Roosevelt, à entrer en guerre aux côtés des Anglais et des Soviétiques, celui-ci écrivit, le 17 février 1941, dans Life Magazine, un éditorial resté célèbre, « Le siècle américain ».
- Fareed ZAKARIA, Le monde post-américain, Perrin, coll. Tempus, 2011, 384 p.