Des premiers mégalithes au socle de l’obélisque de Louxor, érigée en 1836 sur la place de la Concorde à Paris, les granites bretons ont été exploités par les hommes. Sur les côtes du Finistère-nord (à l’île Melon, l’île Callot ou à Roscoff par exemple), il est fréquent d’observer des trous alignés dans les blocs littoraux.

Traces d’exploitation du granite littoral – (http://www.parc-marin-iroise.fr/Richesses-culturelles/Patrimoine-des-cotes-et-des-iles/Des-patrimoines-varies/Les-moulins-a-maree)

Ces marques ne sont pas naturelles ! Elles ne sont pas le fait de l’érosion ! Il s’agit de traces d’exploitation de ces granites. Dans chacun des trous, un coin de bois sec était introduit puis imbibé d’eau. Le gonflement de ces coins provoquait la rupture du granite. Les blocs dégagés étaient souvent abandonnés sur le littoral à marée basse pour être ensuite dressés sur des navires puis transportés. C’est ainsi que le granite des îles Chausey fut extrait et utilisé pour la construction de l’abbatiale du Mont-Saint-Michel.

Pour aller plus loin

Chauris, L. (2005). Le transport du granite breton par voie maritime. In: La Mer en mémoire. Archéologie sous-marine des épaves atlantiques (M. L’Hour et E. Veyrat, eds), Somogy éditions d’art :142-143.

Chauris, L. (2009). Pour une géo-archéologie du Patrimoine: Pierres, carrières et constructions en Bretagne, Revue archéologique de l'Ouest [En ligne], 26 | 2009, mis en ligne le 31 décembre 2011, consulté le 11 octobre 2012. URL : http://rao.revues.org/925

Gruet, Y. et al. (2013). Une ancienne carrière de granite dans la falaise du littoral de Mazou (Porspoder, Finistère) : extraction par rainurage. Bulletin de l'A.M.A.R.A.L, 26 : 5-26.

http://www.pleumeur-bodou.com/Carrieres-de-granit.html

http://www.etab.ac-caen.fr/discip/geologie/precamb/chausey/exploitation.html

http://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_2002_num_59_1_3101