Outre son intérêt propre, "Une cheminée monumentale en granit et un escalier en vis et ses passages en bois (les fameux pondalez) s’inscrivent dans un vaste espace central"  la maison à pondalez propose aux visiteurs une oeuvre choisie, mise en valeur, et une exposition qui retrace l'histoire de la ville et du port de Morlaix ainsi que, ce qui nous intéresse plus particulièrement, celle du commerce des toiles de lin, les célèbres crées.

Le lin était cultivé principalement dans la "ceinture dorée", à partir de graines importées de Riga, sur les rives de la Baltique, et débarquées à Roscoff. Les toiles, qui devaient répondre à des normes de qualité précises étaient tissées dans tout le Haut Leon et un peu au-delà au sud, jusqu'à Daoulas et Le Faou. Empaquetées, contrôlées par le bureau des toiles, estampillées Creas Nuevas, elles étaient exportées par les ports de Landerneau et surtout de Morlaix; vers l'Angleterre, vers Cadix et au delà, vers les colonies espagnoles de l'Amérique du sud. Ce trafic est un exemple d'une activité commerciale de la première mondialisation.