Entre Landerneau, site de premier gué en amont et l'ouverture sur la rade de Brest au lieu-dit le Passage, l'Elorn maritime révèle ses richesses pour peu qu'on veuille bien prendre le temps de les chercher dans un cadre pluridisplinaire.

L'Elorn est site classé Natura 2000: il offre des richesses biologiques avec l'avifaune et la vie aquacole, mais aussi des richesses historiques et patrimoniales (histoire de la traversée avec les cales de l'ancien bac du Passage, chapelle St Jean, établissement de la Pyrotechnie remontant à Vauban, usine d'iode de Landerneau, histoire du port de Landerneau (dont le trafic commercial du XVIIIe siècle était plus important qu'à Brest), pont Albert Louppe et pont de l'Iroise...), etc. L'estuaire permet aussi une étude des courants, de la sédimentologie, du balisage latéral.

L'Elorn se prête également à une approche culturelle. A l'écart de la route Quimper-Brest jusqu'au XIXe siècle, longtemps infranchissable sinon par bateau, l'Elorn sépare le Léon au nord, de la Cornouaille au sud et concrétise une limite entre deux terroirs bretons bien distincts par la langue, le costume, la danse.