En conclusion
En conclusion
Il faut abandonner l’idée de transposer des travaux entrepris en salle multimédia avec une classe mobile. Une simple substitution réduit la plus-value didactique de ces outils nomades, car ces derniers apportent, une plus-value plus largement pédagogique liée notamment à la gestion de la classe grandement modifiée et à la richesse inhérente aux travaux de groupes. L’utilisation des tablettes ou autres Smartphones questionne nos pratiques pédagogiques. Ces interrogations ne sont pas nouvelles, surtout dans l’enseignement mathématique usant du numérique depuis fort longtemps. Aussi ces questionnements prennent-ils dans notre matière sûrement une forme à la fois plus simple de par nos usages passés, le fait que ces derniers ont été intégrés par nombre d’entre nous et figurent dans nos programmes, mais aussi plus complexe car en ajout à des outils existants et techniquement performants (logiciel de géométrie dynamique, tableur…) et donc nous questionnent sur l’intérêt réel de ces outils. D’ailleurs, ces derniers restent des outils de consommation pensés à la base pour des usages individuels et non collectifs, peu propices aux écritures et notations mathématiques. Il faut donc penser nos séquences pédagogiques différemment.
Avec les outils mobiles, le numérique s’affranchit :
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De façon générale, l’usage des outils nomades modifie durablement le climat de classe. Il permet de multiplier les problèmes ouverts, de varier les supports de problématiques et de productions, de multiplier les représentations, de favoriser sans cesse l’interactivité avec entre autre la recopie-vidéo, de réhabiliter l’erreur et d’y associer une réflexion entre pairs sur cette dernière.
Tous ces points illustrent le changement de posture de l’enseignant. Ces nouveaux outils interrogent, les élèves les maîtrisent souvent mieux que nous, et tout le défi pour l’enseignant est d’offrir des ressources, d’organiser le travail collaboratif, de susciter la réflexion, de favoriser l’autonomie, d’aider à faire partager une démarche, un raisonnement, de résoudre une problématique. Ce n’est pas tant l’outil qui interroge mais les réflexions et pratiques pédagogiques qu’il sous-tend. C’est pourquoi, toutes nos activités sont pensées avec un outil mobile partagé et non utilisé en « one to one » peu propice aux mutations et modifications de pratiques.
Enfin, contrairement à une idée reçue, la fracture sociale tant redoutée avec ces nouveaux outils n’est pas liée aux équipements, mais à leurs usages. L’enseignant de mathématiques s’attachera dès lors à aider les élèves à la connaissance de l’outil, à exploiter des applications permettant de travailler sur la modélisation, les échanges, les simulations, à la maîtrise de ces dernières et enfin à la bonne compréhension du monde à partir de ressources rendues disponibles plus aisément… Le rôle de l’école et de l’enseignant en particulier sera donc pour réduire la fracture de modifier des usages, d’accompagner les pratiques des élèves en les faisant rentrer en résonance avec nos objectifs pédagogiques.
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