C-actus 2019 - 6A Clg Thalassa - Journaliste aux USA et en France : les mêmes défis ?
Américain, mais d’origine laotienne, M. Pathavammong est journaliste depuis 10 ans à Voice of America, « La voix de l’Amérique », un média gouvernemental créé après la seconde guerre mondiale et qui diffuse des informations par la télévision, la radio et le web 24 heures sur 24, dans le monde entier.
Soizic Quero, elle, est journaliste à Ouest France, un grand journal de presse régional, basé a Rennes. Depuis 11 ans, elle travaille à la rédaction de Lamballe, l’une des 7 rédactions des Côtes d’Armor.
M. Pathavammong journaliste à Washington pour " The Voice of America "
un métier polyvalent et multi-supports
« En tant que journaliste, je ne sais jamais à quoi m’attendre et je suis souvent surpris » avoue M. Pathavammong. Ce qu’il préfère c’est rencontrer toutes sortes de personnes, interviewer des gens de tous les milieux, mais il passe parfois aussi beaucoup de temps à faire des recherches pour écrire un article. Dans le métier de journaliste il y a plusieurs défis : être réactif, curieux, « prendre des initiatives, aller au devant des sujets » ajoute Mme Quéro.
Nos 2 journalistes s’accordent à dire que c’est un métier rendu difficile aujourd’hui, surtout à cause d’internet. Parce que les gens s’informent partout et tout le temps il faut être très rigoureux et précis dans ses informations. Les journalistes sont confrontés à la compétition. « Il faut dire les choses bien tout en allant vite, on est dans la précipitation » dit Mme Quero. « Il faut s’assurer que notre contenu est exact, de façon rapide, dans un délai opportun » complète M. Pathavammong.
Une autre évolution du métier est la multiplication des supports. « On écrit pour le print, la version papier du journal, explique Mme Quéro, mais on produit aussi des vidéos pour le site internet du journal et on anime les réseaux sociaux ».
lutter contre les infox, le nouveau défi du journaliste
Les « infox », c’est la version française des « Fake News », des informations volontairement fausses propagées surtout par les réseaux sociaux et dont il faut se méfier. « Les médias ne peuvent pas se permettre de rapporter de fausses nouvelles car alors ils perdront leur crédibilité et leur bonne réputation auprès du public » précise M. Pathavammong. C’est pourquoi « il faut prendre le temps de vérifier nos informations, de croiser nos sources. Remonter à l’origine de l’information et aller au plus près de la source première, c’est notre responsabilité de journaliste » ajoute Mme Quéro.
Face aux infox, les conseils que donnent les deux journalistes aux élèves sont les mêmes. Il faut diversifier les supports d’information : lire la presse, écouter la radio, comparer les reportages. « Il ne faut pas se contenter simplement de croire n'importe quel reportage posté sur n'importe quel site Web, surtout si on ne sait pas d'où ils vient » met en garde M. Pathavammong. « Aujourd’hui n’importe qui peut mettre quelque chose sur les réseaux sociaux mais tout le monde n’est pas journaliste, c’est un vrai métier ! » ajoute Mme Quéro. Il faut aussi chaque jour s’intéresser à ce qui se passe autour de nous et débattre de l’actualité avec nos camarades, nos parents ou les professeurs car, s’« il n’y a jamais eu autant de proximité avec l’actualité il n’y a jamais eu non plus, autant nécessité de prendre du recul » conclut Mme Quéro. Et cela quelque soit notre âge !
Chloé Blin, Agathe Boulom, Simon Gesrel, Mathieu Hervé, 6A Collège Thalassa